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Les eaux chaudes de l'océan Atlantique vont avoir de lourdes conséquences dans quelques semaines

26/05/2024

Les eaux chaudes de l'océan Atlantique vont avoir de lourdes conséquences dans quelques semaines

La chaleur d'une partie de l'océan Atlantique aura des conséquences sur la saison des ouragans. © Mike Mareen, Adobe Stock

La plupart des phénomènes tropicaux qui mènent ensuite à des ouragans se forment dans une zone bien précise de l'océan Atlantique. Or, la température de l'eau de cette zone est actuellement anormalement élevée, un facteur qui pourrait bien bouleverser la saison des ouragans.

Dans l'océan Atlantique, il existe une zone dans laquelle la majorité des systèmes tropicaux se forment, ce que les météorologues appellent la zone de développement principal des ouragans (MDR, pour Main Development Region). Ce qui se passe dans cette partie de l'océan, comprise entre l'Afrique et les Caraïbes, est donc primordial pour la prévision de la saison cyclonique qui débute le 1er juin et s'étend jusqu'en novembre prochain. Et actuellement, 60 % de cette zone est plus chaude à la mi-mai que ce qu'elle est censée être au mois d'août : plus de 30 °C !

Des ouragans plus tôt dans la saison, mais pas forcément plus forts

Selon les statistiques de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), le premier ouragan de la saison se forme généralement en août dans la zone de développement principal des ouragans, et en septembre en ce qui concerne les ouragans majeurs. Certains des ouragans majeurs des années passées se sont formés dans cette zone, comme Dorian en 2019, Irma en 2017 et Matthew en 2016. Or, avec une telle chaleur dans l'eau, la formation d'ouragans pourrait se produire bien plus tôt cette année. Selon Ben Noll, chercheur en Nouvelle-Zélande, seule l'année 2005 a été marquée par une chaleur de l'eau encore plus élevée qu'en 2024 à cette époque dans cette zone précise. Cette année 2005 avait été marquée par deux ouragans majeurs et destructeurs, Katrina et Wilma.  

Pour autant, la NOAA n'envisage pas des phénomènes forcément plus violents : cette chaleur anormalement élevée - et très précoce - de l'eau, devrait surtout avoir un impact sur la date d'arrivée des premiers phénomènes.

futura-sciences

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