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Pollution de l'air : le gouvernement réunit les élus des villes les plus polluées pour trouver des solutions

15/05/2025

Pollution de l'air : le gouvernement réunit les élus des villes les plus polluées pour trouver des solutions

Une brume de pollution au-dessus de la ville de Lyon, en octobre 2021. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Le ministère de la Transition écologique accueille lundi le "Roquelaure de la qualité de l'air" pour évoquer l'impact de la pollution de l'air sur la santé, alors que celle-ci est responsable de 40 000 décès par an.

Le "Roquelaure de la qualité de l’air" démarre lundi 12 mai. Ces rencontres de "Roquelaure", du nom de l'hôtel particulier qui abrite le ministère de la Transition écologique, visent à réunir les élus des agglomérations les plus polluées pour évoquer l’impact de la qualité de l’air sur la santé et trouver des solutions. Car les particules polluantes les plus fines, en pénétrant profondément dans les poumons ou la circulation sanguine, peuvent provoquer de l’asthme, des maladies respiratoires ou accroître les risques d’AVC.

D'après Santé publique France(Nouvelle fenêtre), l’exposition chronique aux particules fines et à la pollution de l’air est ainsi responsable de 40 000 décès prématurés chaque année en France, et de 12 à 20% des nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant. Par ailleurs, la pollution de l’air en créant des inflammations peut aussi réduire les capacités cognitives et la capacité de concentration en particulier.

À peine 3% de la population épargnée

Les trois principaux polluants de l’air qui posent problème sont les particules fines, l’ozone et le dioxyde d’azote. Des polluants qui proviennent essentiellement du trafic routier, mais aussi de l’industrie, ou du chauffage au bois. Aux émissions directes, s’ajoute parfois une pollution à l'ozone qui est issue de la dégradation sous l’effet du rayonnement solaire, de ces composés polluants issus des activités humaines.

La situation s’est beaucoup améliorée en l’espace de dix ans, mais aujourd’hui la France fait partie des six pays qui restent encore au-dessus des seuils européens recommandés pour la santé, pour ces trois polluants. Selon Augustin Colette(Nouvelle fenêtre), chercheur à l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), seuls 3% de la population en France vit dans une zone où l'air est considéré comme totalement sain pour la santé.

Le gouvernement rappelle l'intérêt des ZFE

Alors, comment fait-on pour améliorer la qualité de l’air ? Certaines mesures ont déjà porté leurs fruits, comme agir sur les émissions dues au chauffage au bois et les émissions des industries, par exemple, ou encore limiter la pollution automobile en ville en développant les transports en commun, les pistes cyclables, ou le recours à des véhicules moins polluants. Dans ce contexte, le gouvernement souhaite rappeler l'intérêt des ZFE, les zones à faible émission. En termes de santé publique, c’est en effet un outil parmi d’autres.

L’avenir de ces ZFE a été remis en question récemment à l’Assemblée nationale. En mars dernier une commission de l’Assemblée nationale a adopté leur suppression contre l’avis du gouvernement. Ce dernier envisage désormais de les limiter de façon obligatoire aux agglomérations parisienne et lyonnaise, car ces deux villes sont en dépassement continu des seuils de pollution réglementaires. Et il laisse aux 40 autres agglomérations précédemment concernées par la mise en place d'une ZFE, la possibilité d’instaurer des restrictions sur la base du volontariat.

franceinfo

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