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Les flottes automobiles françaises à l'avant-garde de la transition énergétique
28/09/2024
A titre d'exemple, Socotec prévoit d'électrifier l'ensemble de sa flotte d'ici à 2028. Avec 4 800 véhicules en parc, l'entreprise de testing, d’inspection et de certification dédiée à la durabilité se dit « résolument engagée à réduire au maximum l’impact de ses activités sur l’environnement ».
© Socotec / Stellantis / Capture LinkedIn A&E
Une récente étude montre une accélération de l’adoption des véhicules électriques dans les flottes automobiles. Les Français font même figure d'exemple sur le Vieux Continent, tant les objectifs de réduction de l'empreinte carbone sont ambitieux.
À travers le monde, près de la moitié des entreprises disposant déjà d'une flotte automobile mixte en termes d'énergies estime que leur parc sera composé d’au moins 50 % de véhicules électriques d’ici à 2030. Plus largement, 80 % d’entre elles souhaitent que cette part atteigne au moins 25 %. Dans ce panel, la France se montre à l'avant-garde de la transition énergétique des flottes. 79 % des entreprises sondées déclarent avoir déjà fixé une date cible claire pour réduire leur empreinte carbone, un chiffre bien supérieur à la moyenne mondiale de 59 %. Et plus le parc est important, plus les plans d’électrification ont tendance à être ambitieux, selon l'étude de Frost & Sullivan pour Wex*, réalisée auprès de plus de 500 gestionnaires de flottes d'entreprises, dont 65 en France.
Les coûts et l'image de marque comme principales motivations
Toujours selon le rapport, en France, ce sont les économies en termes de coûts qui motivent le passage aux véhicules électriques (79 %). Mais ce n’est pas seulement une question de résultats financiers. La protection de l'image de marque (77 %) arrive en deuxième position des facteurs clés, devant le respect des réglementations (76 %). « Les conclusions de ce rapport indiquent que les gestionnaires de flotte ne se concentrent pas sur le fait de savoir s'il faut effectuer la transition et quand s'y atteler, mais plutôt sur la meilleure façon de procéder », commente Carlos Carriedo, chief operating officer, americas payments & mobility chez Wex. « La stratégie essentielle consiste à reconnaître la valeur des flottes à énergie mixte pour passer à l'électrification de manière efficace et sans heurt. Une approche mixte de la flotte énergétique atténue les risques, permettant aux entreprises de s'adapter, d'apprendre et, si elles le souhaitent, de passer entièrement à la mobilité électrique lorsque l'infrastructure sera prête. »
La recharge publique jugée satisfaisante, mais la planification des itinéraires demeure un défi
Autre enseignement : les gestionnaires de flottes français semblent assez satisfaits de l’infrastructure de recharge publique. Ils la trouvent fiable et facile à gérer, même s’ils l’utilisent beaucoup moins que certains autres pays européens (seuls 55 % utilisent la recharge publique). Toutefois, 68 % des exploitants de flottes trouvent difficile d’optimiser les itinéraires lorsqu’ils possèdent à la fois des véhicules thermiques et électriques, principalement parce que les stations-service et les stations de recharge ne sont pas toujours situées à proximité les unes des autres. « Les opérateurs conserveront un mélange de véhicules traditionnels et électriques dans un avenir proche, ce qui amènera des complexités au niveau des activités, de l'infrastructure, de l'approvisionnement en énergie et des paiements », poursuit Carlos Carriedo.
* étude Frost & Sullivan pour Wex auprès de plus de 500 gestionnaires de flottes hybrides d’entreprises, dont 65 en France. La typologie des parcs : de 2 à plus de 500 véhicules, avec au moins 1 véhicule électrique en stock, en Europe, en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique.