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Énergies renouvelables : le solaire a battu ses propres records en 2024
05/03/2025

L'année 2024 s'est terminée comme elle a commencé pour le photovoltaïque : en accélération permanente. Le même envol ne s'est pas vérifié pour l'éolien, qui n'a vu aucun nouveau parc offshore être mis en service durant l'année.
L'année 2024 a définitivement été celle du solaire photovoltaïque. Mais celle-ci est désormais dans le rétroviseur et, avec la menace d'un éventuel nouveau moratoire qui pèse sur la filière (pour ce qui est des installations sur toiture), l'essai pourrait ne pas être renouvelé en 2025.
Records sur records
Quoi qu'il puisse advenir dans les prochains mois, le solaire (1) a battu une nouvelle fois son record de nouveaux raccordements trimestriels à la fin de l'année dernière : quasiment 1,4 gigawatt (GW) de nouveaux projets, septième record battu d'affilée. Avec plus de 25 GW de puissance sur l'ensemble de son parc, la filière irait en direction d'un dépassement des objectifs de l'actuelle Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE 2), à savoir 35,1 GW, voire 44 GW, à fin 2028, si ce rythme venait finalement à se maintenir. La prochaine PPE 3 vise, quant à elle, entre 75 et 100 GW à 2035. Cela étant, même avant l'annonce du projet du Gouvernement sur le solaire sur toiture, le nombre de projets inscrits en file d'attente s'est déjà légèrement réduit à la fin de l'année 2024.
Une année sans parc éolien en mer
Quant à l'éolien (2) , terrestre comme en mer, le mauvais vent n'a toujours pas tourné. Certes, l'équivalent de 399 mégawatts (MW) d'éoliennes a été raccordé au dernier trimestre 2024 – le plus gros volume depuis le premier trimestre 2023. Cependant, la filière reste à la traîne et, à cette vitesse, pourrait ne pas tenir même la cible basse de la PPE 2, fixée à 33,2 GW pour 2028. De plus, aucun nouveau parc éolien en mer n'a été mis en service durant l'année 2024. Et ce, bien que, par souci de comptabilité, le Service des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (Sdes) considère maintenant que les trois parcs offshore en exploitation (au large de Saint-Nazaire, de Saint-Brieuc et de Fécamp) comptent pour six installations, au lieu de sept à l'origine – en plus des quatre éoliennes pilotes encore en service. « L'éolien en mer est constitué de dix installations, dont quatre installations de puissance inférieure à 100 MW et six installations de puissance unitaire entre 100 et 500 MW, réparties dans trois parcs. » Trois parcs supplémentaires sont en construction : ceux de Courseulles-sur-Mer et d'Yeu-Noirmoutier devraient être terminés en 2025, celui de Dieppe-Le Tréport en 2026.
Le biogaz stagne moins
Pour finir, s'agissant du biogaz, rien de nouveau sous le soleil. La filière du biométhane (3) injecté dans les réseaux de gaz, sans doute rassurée par les derniers acquis et promesses réglementaires, poursuit sa course à la faveur d'un léger coup d'accélérateur : 718 gigawattheures par an (GWh/an) de capacités supplémentaires au dernier trimestre 2024, le plus grand volume depuis le troisième trimestre 2022. Et le nombre de projets en file d'attente est d'ailleurs reparti à la hausse. Mais l'option haute de la PPE 2 pour 2028 demeure loin : 5,5 térawattheures par an (TWh/an), pour 3 TWh/an à l'heure actuelle. Et pour la production de biogaz en cogénération (4) , six nouveaux mégawatts (MW) ont été raccordés tandis qu'aucun « déraccordement » n'a été recensé par le Sdes – une première depuis le troisième trimestre 2023.
1. Consulter les chiffres du photovoltaïque
2. Consulter les chiffres de l'éolien
3. Consulter les chiffres du biométhane
4. Consulter les chiffres du biogaz
Félix Gouty / actu-environnement