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Cette insolente réussite du marché belge dans l'électrique
06/05/2025

Le dernier salon de Bruxelles, organisé en janvier, a enregistré une fréquentation record.
© Autosalon.be / Febiac
Avec 13 modèles 100 % électriques dans son top 20 en mars dernier et une part de marché atteignant 28,5 % en 2024, la Belgique s'impose comme un modèle en matière de transition vers la mobilité électrique, loin devant la moyenne européenne, qui plafonne à 13,6 %. Y a-t-il un secret ? Officiellement non. Mais en réalité, oui : une politique fiscale intelligente, ciblée et cohérente, qui semble avoir échappé à bon nombre d'autres gouvernements européens.
Le marché automobile belge fait rêver tous les défenseurs d'une transition rapide vers l'électrique. Avec une croissance de 37,3 % des ventes de véhicules électriques en 2024, le succès de cette motorisation ne se dément pas depuis le début de l’année. Les dernières données d’immatriculations publiées par la Febiac confirment cette dynamique.
13 motorisations BEV dans le top 20 en mars
Le Top 3 des voitures les plus immatriculées au mois de mars en Belgique était composé de trois types de motorisations différentes. La BMW iX1 (BEV) devançait la Dacia Sandero (Essence) et la Toyota Yaris (HEV). On retrouve par ailleurs 13 motorisations BEV dans le Top 20 des voitures neuves les plus immatriculées en mars.
Le Top 3 des voitures les plus immatriculées en mars en Belgique reflète la diversité du marché. En tête, la BMW iX1 100 % électrique (BEV) devance la Dacia Sandero à motorisation essence et la Toyota Yaris hybride (HEV). Plus largement, les véhicules électriques à batterie occupent une place de choix, avec 13 modèles BEV présents dans le top 20 des voitures neuves les plus immatriculées ce mois-là.
Une recette simple : une politique fiscale ciblant les entreprises
À l’image de la dernière édition du salon de Bruxelles, dont la fréquentation record témoigne de la vitalité du marché belge, la quasi-totalité des constructeurs – 63 marques au total – étaient présentes pour exposer leurs nouveautés électriques. L’explication est simple : en Belgique, les véhicules 100 % électriques se vendent bien, et même très bien. De quoi inspirer les autres gouvernements européens, qui feraient peut-être bien de se pencher sur les clés de ce succès inattendu.
Pour rappel en effet, la 101e édition du salon automobile de Bruxelles a attiré les foules. Plus de 300 000 visiteurs ont fréquenté les Palais des Expositions du Heysel en l'espace d'une semaine. Une nouvelle fois, le Brussels Motor Show est parvenu à s'imposer dans le paysage –particulièrement chargé– des événements automobiles. Entre l'ouverture officielle du salon au public le samedi 11 janvier (le vendredi 10 janvier étant réservé aux médias et à quelques VIP au moment de l'inauguration effectuée par le roi Philippe de Belgique) et sa fermeture le dimanche 19 janvier, la 101e édition de l'Autosalon a été fréquentée par 307 363 visiteurs, selon la Fédération belge et luxembourgeoise de l'automobile et du cycle (la Febiac), organisatrice de l'exposition.
Une recette simple et de bon sens : la déduction fiscale
Alors que le France taxe lourdement les avantages en nature des véhicules de fonction (AEN) depuis février dernier, la Belgique cible au contraire les entreprises pour assurer la transition vers l'électrique. Rappelons que ce marché représente les deux tiers des ventes chaque année sur le marché belge.
Au lieu d'adopter une politique de subventions directes à travers un bonus écologique, la Belgique pratique une politique de déduction fiscale destinée aux entreprises pour l'achat de véhicules électriques à destination de leurs flottes d'entreprise. Les entreprises peuvent ainsi réduire jusqu'à 100 % la valeur électrique de leurs impôts.
transition électrique Belgique
Cette politique de déduction fiscale a permis aux flottes d'entreprises de faire grimper leur taux d'électrification jusqu'à 40 % contre moins de 20 % dans la plupart des autres pays européens.