Ces sièges des JO en plastique recyclé ont vu le jour en Vendée

Master Industrie est intervenu au centre aquatique de Saint-Denis. | MASTER INDUSTRIE

Master Industrie, basé à Chanverrie, a fabriqué 11 000 sièges, dont 8 000 sur des tribunes rétractables, pour deux salles accueillant les Jeux olympiques.

On y a vu virevolter des volants de badminton, c’est maintenant au tour des rubans de la gymnastique rythmique. L’Adidas Arena, à la porte de la Chapelle à Paris, accueille plusieurs épreuves des Jeux olympiques. Une salle dont les 8 000 sièges ont été fabriqués en Vendée. Master Industrie, basé à Chanverrie, a conçu les tribunes télescopiques équipant cette salle. « Elles sont rétractables, comme une série de tiroirs. Les gradins peuvent se replier dans une niche ou contre le mur. Les modules peuvent aussi se déplacer entièrement pour positionner les sièges différemment » , explique le directeur, Yann Le Guyader. Un atout majeur pour une salle qui, outre les JO ces jours-ci, peut accueillir aussi bien du basket qu’un concert de rap. « Il y a 42 configurations possibles. »

11 000 sièges au total

En parallèle, Master Industrie, qui emploie une soixantaine de personnes, a aussi fabriqué les 3 000 sièges, fixes cette fois, du centre aquatique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où se déroulent plongeon, water-polo et natation artistique. Ces 11 000 sièges au total sont tous en plastique recyclé localement par une entreprise d’île de France : SAS Minimum, à Aubervilliers. « Ils savaient faire des plaques de plastique plates. On a travaillé avec eux pour qu’ils puissent sortir des produits courbés, destinés à nos sièges. »

Autre chantier, moins visible celui-là, Master Industrie est intervenu à Paris La Défense Arena, où a brillé le nageur Léon Marchand. « Habituellement, ce n’est pas une piscine : un club de rugby, le Racing 92, y est résident. On a dû y retirer nos tribunes télescopiques pour faire de la place aux deux bassins temporaires, et on les repositionnera ensuite. »

La participation aux JO, c’est la promesse « d’un rayonnement mondial » pour les tribunes largement modulables qui sont le cœur de métier de Master Industrie. « Pouvoir faire une salle à géométrie variable, cela évite d’en construire plusieurs et cela permet de s’en servir plus souvent. C’est donc intéressant en termes de coût, mais aussi pour respecter la loi sur le zéro artificialisation nette (ZAN). »

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