L'entreprise Cibox va démarrer sa production de vélos électriques à Revin

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L’entreprise francilienne Cibox a repris l’usine de cycles à Revin dans les Ardennes et s’apprête à commencer la production de ses vélos électriques.

Cibox change de braquet et mouille plus que jamais le maillot. Créée en 1995, l’entreprise s’est spécialisée, depuis 2014, sur les trottinettes électriques, avant de s’ouvrir aux vélos à assistance électrique (VAE), qui pèsent aujourd’hui 30 % des ventes. Désireuse de produire en France, après de nombreuses années à faire assembler ses trottinettes en Chine et ses vélos en Roumanie et au Portugal, elle a repris, après l’échec de l’implantation de la marque Mercier, l’usine de cycles de Revin (Ardennes), sur la friche des sanitaires Porcher. Un bâtiment de 16 000 mètres carrés, propriété de la communauté de communes Ardennes Rives de Meuse, et réhabilité pour 16 millions d’euros avec le soutien de l’État (4 millions d’euros) et de la Région Grand Est (6 millions d’euros).

Cibox a signé un bail, assorti d’une option d’achat, pour un coût de 4 millions d’euros, dont 1,8 million d’euros pris en charge par l’Etat et la Région et compte investir près de 4 millions d’euros. L’entreprise francilienne qui reste sur une progression de 64 % de son chiffre d’affaires au premier semestre 2024 (4,2 millions d’euros) compte ouvrir deux lignes : une première pour monter les jantes et les rayons de vélos, une seconde pour assembler les packs de batteries électriques, peindre les vélos et fabriquer des cadres. « Nous prévoyons de produire les premiers équipements dès le mois d’août avec une montée en puissance de la production au cours du second semestre 2024. La fabrication des packs de batterie et de cadres ainsi que l’entrée en service des lignes de peintures associées ont été replanifiées à partir de 2025 », annonce le directeur général George Lebre dans les colonnes des Petites Affiches Matot Braine.

L’objectif est de produire 150 000 vélos par an à l’horizon 2027. « Ces avancées décisives nous permettent d’envisager les prochains mois avec confiance d’autant que le démarrage du projet industriel revinois va doter notre entreprise de capacités de productions démultipliées et compétitives. Ce qui accélérera notre stratégie de prise de marché sur le continent européen ». Autant dire que Cibox risque d’avoir la tête dans le guidon un bon bout de temps…

Arnaud Demmerlé / journaldelindustrie